Bas les masques

Synopsis détaillé :

Au milieu de l’année 1918, comme beaucoup de Français, Camille Loucet est piégé dans l’enfer des tranchées où il sert comme lieutenant. Au-delà du traumatisme de cette expérience et de la grippe espagnole qui commence alors ses ravages, Loucet se retrouve un jour confronté à un évènement extraordinaire : parmi les cadavres quotidiens que sème la guerre, certains sont étrangement mutilés au visage ; des yeux manquent, des tympans sont retirés et des boîtes crâniennes sont vides ! Sur la nuque, un étrange symbole est dessiné.

Les choses en seraient restées là si une fois la guerre finie et le retour à la vie civile, il n’était pas promu inspecteur d’académie adjoint et envoyé inspecter un pensionnat pour jeunes garçons perdu dans une forêt des Ardennes, non loin des tranchées dans lesquelles il a combattu. Les écoliers affichent en effet des résultats anormalement élevés qui ont attiré l’attention du Ministère. Lorsque l’inspecteur Loucet arrive sur place, il découvre une abbaye réaffectée où ceux qui y vivent affichent un comportement étrange. Et surtout, sur le bureau du directeur, l’inspecteur découvre par hasard, sur une feuille égarée, le symbole qu’il avait aperçu sur la nuque des cadavres mutilés…

Thriller d'ambiance

Sortie 2022 (271 pages)

Explications supplémentaires :

Ce récit est orienté sur une thématique à dominante thriller, mais en mélangeant, comme j’aime le faire, plusieurs styles, notamment l’ambiance horrifique et le drame. Comme à mon habitude, également, j’entraîne le lecteur dans un univers très immersif, proposant un véritable voyage visuel dans les décors sombres d'une forêt et d'une abbaye médiévale, souvent dans l'obscurité ! Je propose enfin une réflexion sur la notion de violence.

Chroniques :

La culture dans tous ses états (23/06/2022)

"Il m’a été impossible de lâcher le thriller « Bas les masques » avant d’en connaître l’issue. [...] Une incontestable réussite."

Ichmagbuecher (03/10/2022)

"Ce que j'ai le plus aimé : circuler dans ce monument historique et religieux, qui regorge de passages secrets."

Purple-Rain (24/10/2022)

"J'aime ces ambiances sombres, froides et oppressantes qu'il est possible de ressentir à travers les lignes de ce roman. Nous sommes comme Camille prisonniers de cet endroit qui à traversé le temps et regorgeant d'histoire."

Commentaires de lecteurs :

Extrait choisi de l'ouvrage :

Je me levai de mon lit et m’habillai rapidement. Je me contentai juste d’enfiler mon pantalon et je sortis dans le couloir en maillot de corps et en chaussons, la lampe-tempête à la main.

Il n’y avait personne, d’un côté comme de l’autre : la nuit répondait au silence et les portes autour de moi étaient toutes closes.

J’avançai sur ma droite, la lampe à bout de bras, et je vis une ombre qui descendait l’escalier.

-Vous, là ? Qui êtes-vous ? m’écriai-je aussitôt.

Non seulement personne ne répondit, mais l’ombre disparut bien vite dans l’obscurité.

Je m’élançai alors à sa poursuite en faisant attention de ne pas buter contre une dalle un peu trop relevée, ce qui m’arriva malgré tout et me fit presque tomber.

Je descendis jusqu’au réfectoire, au moment même où la forme empruntait la porte en face, celle qui menait à l’hôtellerie et dont m’avait parlée Lucien la dernière fois.

Je suivis ses pas et me retrouvai dans un long couloir.

Avec ma lampe je devinai à peine la forme qui continuait d’avancer rapidement, loin devant moi.

-Attendez, je ne vous veux aucun mal ! criai-je, supposant que celle-ci

fuyait parce qu’elle avait peur de moi.

Puis, tout en courant comme je le pouvais, je me mis à penser que cette personne pouvait tout aussi bien m’entraîner volontairement dans un piège.

Je me mis donc à ralentir, avant de m’arrêter complètement : devant moi, à quelques mètres, une porte bloquait le passage.

Je la fixai et mon souffle commença à s’accélérer.

J’approchai, lentement, et je posai la main sur la poignée, que je tournai encore plus lentement.

La porte s’ouvrit sur une nouvelle salle dont je ne voyais pas l’extrémité. Son plafond se composait d’une succession de croisées d’ogives qui venaient se rejoindre comme les pétales d’une fleur, au sommet de piliers de pierres épais que je supposai nombreux autour de moi.

Je levai bien haut ma lampe mais je n’en distinguai pas davantage.

-Vous êtes là ? criai-je alors naïvement.

Ma question se répéta en écho et se fondit bientôt dans la pénombre.

Je ne comprenais pas que l’on puisse laisser une telle salle à l’abandon. L’association qui avait acquis l’Abbaye n’avait certainement pas jugé bon d’occuper l’ensemble de l’espace ou alors ils n’en avaient pas encore eu le temps. À moins qu’ils aient volontairement décidé de laisser certaines pièces vides pour un futur projet ?

Je fis quelques pas qui résonnèrent sinistrement, tandis que je promenai ma lampe à droite et à gauche en espérant trouver quelque chose.

Il n’y avait aucune silhouette ici en dehors de mon ombre, projetée par la flamme de ma lampe. Le calme était rompu ponctuellement par l’écho angoissant de mes pas.

Je criai une nouvelle fois, en vain, avant que le silence ne s’impose à nouveau.

J’entendis quelques gouttes d’eau qui frappaient le sol, quelque part autour de moi, mais avec l’écho il était impossible de savoir à quelle distance.

Puis un sifflement s’éleva, aigu et continu.

Il provenait de ma gauche, à quelques mètres peut-être.